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Extraits de gosho sur |
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pouvoirs surnaturels
- supranaturels |
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Il est
dit dans le Sutra Shugo : "Le Dharma enseigné par le Bouddha Shakyamuni ne peut
pas être détruit par les démons du ciel ou par les
non bouddhistes, ni par les malfaiteurs ou les ascètes ayant
acquis les cinq pouvoirs surnaturels.
Pourtant il peut être radicalement détruit par de mauvais
moines, n'ayant de moine que le nom et l'apparence, au point qu'il n'en
restera plus rien. Même si l'on ramassait la totalité des
plantes et des arbres de tout un système
de mondes majeur, pour en faire du combustible, et si on les brûlait
interminablement, on ne pourrait pas détruire, si peu que ce
soit, le Mont Sumeru. Mais quand
le grand incendie qui marque la fin d'un kalpa se produit, le feu surgit de l'intérieur de la montagne même
et elle se trouve en un instant détruite par les flammes, et
totalement réduite en cendres." Le moine Sunakshatra observait les deux cent cinquante préceptes,
maîtrisait les quatre niveaux
de méditation, avait mémorisé les douze
procédés de sutra ; et Devadatta connaissait parfaitement les 60 000 enseignements non bouddhiques, les
80000 enseignements bouddhiques et pouvait manifester 18 pouvoirs
surnaturels. Mais parce qu'ils avaient des connaissances et pas
la foi, on dit qu'ils sont maintenant dans la grande citadelle de l'enfer avici. Par contre, Mahakashyapa et Shariputra manquaient de
connaissances mais ils avaient la foi et c'est pourquoi le Bouddha leur
prédit qu'ils deviendraient des bouddhas appelés Lumière-éclatante
et Fleur-lumineuse. L'ermite Agastya contint
toute l'eau du Gange pendant douze ans dans son oreille (réf.). L'ermite Jinu but toute l'eau des quatre océans en un seul jour et
le brahmane Uluka changea son corps
en pierre et resta ainsi pendant huit cents ans. Comment les bienfaits obtenus par la pratique du Shingon pourraient-ils surpasser ces prodiges ? L'ermite Kudon prit l'apparence
de Taishaku et enseigna pendant
douze ans, et Kukai* se transforma pour un instant en bouddha Vairochana.
Décidez vous-même qui des deux avait les pouvoirs surnaturels les plus grands. Si vous prenez des transformations de ce genre pour
de grands bienfaits, vous pourriez aussi bien croire aux enseignements
brahmaniques. Il faut
pourtant savoir que, même en étant dotés de tels pouvoirs surnaturels, les brahmanes de l'Inde ne parvinrent pas à
éviter les flammes de l'enfer avici,
moins encore ceux qui ne possédaient que de médiocres
pouvoirs de transformation. Et il va sans dire que ceux qui s'opposent
au Mahayana peuvent encore moins
échapper à ce destin. Les moines du Shingon sont les mauvais amis de tous les êtres vivants. Il ne faut pas s'approcher d'eux. Evitez-les,
craignez leur contact. Il est dit dans le chapitre Jinriki* (XXI) : "C'est afin qu'après
la disparition du Bouddha, on puisse garder ce Sutra, que tous les bouddhas
avec joie manifestent d'innombrables pouvoirs supranaturels." Dans un autre
passage du Sutra du Lotus il est dit : "Alors le Vénéré du monde*, devant l'ensemble de la multitude, Manjushri* et les innombrables milliers de millions de myriades de bodhisattvas-mahasattvas demeurant de longue date dans le monde Saha*, ainsi que les [...] humains et non-humains, manifesta ses
grands pouvoirs supranaturels en sortant une langue
large et longue qui
monta
jusqu'au Séjour de Brahma ;
tous ses pores émirent d'innombrables
et incalculables rayons de lumière colorée qui illuminèrent
universellement les mondes des dix
directions. Il en alla de même
pour les bouddhas sur leurs trônes léonins au pied
de la multitude d'arbres de matières précieuses: ils sortirent
une langue large et longue et émirent d'innombrables rais de
lumière." (réf.) Il est dit dans le Sutra : "Je ferai usage de mes pouvoirs supranaturels pour
envoyer dans d'autres pays des personnes qui réuniront des assemblées
pour écouter le Dharma. Et j'enverrai aussi [des moines, des
nonnes, des hommes et des femmes laïques, appelés par ces
mêmes pouvoirs supranaturels, afin qu'ils écoutent enseigner
le Dharma. Il est
dit dans le chapitre Jinriki* (XXI) : "Devant toute l'Assemblée,
le Bouddha Shakyamuni fit montre de ses grands pouvoirs supranaturels,
tirant sa longue et large langue si haut qu'elle atteignit le Séjour
de Brahma. Tous les autres bouddhas de l'univers, assis sur des
trônes de Roi-Lions, sous des arbres de joyaux, firent de même,
et tirèrent leur longue et large langue." Shakyamuni fit appel à
ces Quatre bodhisattvas pour leur confier les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Cette transmission ne
se passa pas non plus de manière ordinaire car le Bouddha fit
d'abord usage de ses dix pouvoirs
supranaturels. Shakyamuni tira sa longue et large langue jusqu'au sommet du monde de la forme,
et tous les autres bouddhas firent de même, de sorte que des langues
de bouddha s'élevèrent dans les airs couvrant plus de
quatre cents milliards nayuta de mondes, comme cent, mille, dix mille, cent mille arcs-en-ciel rougeoyants
emplissant le ciel. Ce fut en vérité une vision bien stupéfiante ! Ainsi, le Bouddha fit la
démonstration mystique de ses dix
pouvoirs supranaturels et, dans ce que l'on appelle la transmission
essentielle, il révéla le coeur même du Sutra
du Lotus pour le transmettre aux Quatre bodhisattvas. Il les exhorta
à en faire don, après sa disparition, à tous les
simples mortels des dix directions.
Puis il manifesta encore un autre de ses pouvoirs supranaturels et confia
ce sutra, le Sutra du Lotus, et les autres enseignements
sacrés qu'il avait exposés de son vivant, à Manjushri et aux autres bodhisattvas,
à ceux de notre monde comme à ceux des autres mondes,
aux personnes des deux véhicules,
aux êtres célestes et aux êtres humains, aux rois-dragons de cette terre, et à d'autres encore. Un passage (note) du chapitre Yujutsu* (XV) mentionne une période de cinquante kalpa mineurs qui, en raison des pouvoirs supranaturels du Bouddha,
ne parut pas plus longue qu'une demi-journée aux membres de l'Assemblée ; Il est dit au chapitre du Discernement des Bienfaits (XVII, Fumbetsu kudoku) : « Au mauvais âge de la fin du Dharma » (note) Et au chapitre Pouvoirs supranaturels des Ainsi-venus (XXI Jinriki) : « C'est
afin qu'après la disparition du Bouddha, /
on puisse garder ce Sutra, /
que tous les bouddhas avec joie /
manifestent d'innombrables pouvoirs supranaturels.» Par exemple,
le Bouddha Shakyamuni [à un moment donné] s'éleva
dans le Ciel Trayastrimsha pour s'acquitter de sa dette de reconnaissance à l'égard
de sa mère défunte. Mais personne au monde n'eut conscience
de ce fait, sauf Maudgalyayana qui connaissait les pouvoirs surnaturels du Bouddha. [Ainsi, ] même si le Dharma bouddhique est sous leurs
yeux, les gens ne la saisiront pas si leurs capacités ne sont
pas adéquates, et elle ne se répandra pas si le temps
propice n'est pas encore venu. C'est en accord avec la loi de la nature,
tout comme l'océan monte et descend avec les marées, ou
comme la lune croît ou décroît dans le ciel en fonction
du temps. A ce moment
là, tous les habitants des quatre
continents sous le soleil et la lune, redoutant la destruction du
pays, ou craignant pour leur propre vie, adresseront des prières
aux bouddhax et aux bodhisattvas. Mais parce que cela restera sans effet,
ils commenceront à faire confiance à ce simple moine qu'ils
avaient d'abord méprisé. Alors, les innombrables moines
éminents, les grands rois des 80000 pays et la multitude de leurs
sujets, inclinant le front vers la terre et joignant les mains, réciteront
ensemble Namu Myoho Renge Kyo.
Cela sera comme en cette occasion où le Bouddha manifesta les dix pouvoirs supranaturels décrits
dans le chapitre Jinriki* (XXI) lorsque tous les êtres humains des dix directions s'écrièrent
ensemble d'une voix sonore en direction du monde
Saha : "Namu Shakyamuni Butsu, Namu Shakyamuni Butsu, Namu
Myoho Renge Kyo, Namu Myoho Renge Kyo ! "(note) Les enseignements
des brahmanes datent d'environ
huit cents ans avant l'époque où vécut le Bouddha.
Tout d'abord centrés autour des deux divinités [Shiva et Vishnu] et des trois
ascètes, ils finirent par se diviser en quatre-vingt-quinze
écoles. Parmi les autorités du brahmanisme se trouvaient
de nombreux sages et des personnes dotées de pouvoirs surnaturels,
mais aucun d'entre eux ne parvint à se libérer des souffrances
de la naissance et de la mort. De plus, ceux qui suivirent leurs
enseignements finirent tous par tomber, d'une manière ou d'une
autre, dans les trois mauvaises
voies. Lorsque le Bouddha en vint à
enseigner le chapitre Jinriki* (XXI), il déploya dix
pouvoirs supranaturels. La manifestation de ces pouvoirs supranaturels
était incomparablement plus étonnante que les présages
décrits précédemment. Le rayon de lumière
émanant du [front du] Bouddha n'illuminait que dix-huit mille
mondes vers l'est, tandis que celui qui émanait [de son corps
tout entier] au moment décrit dans le chapitre Jinriki* (XXI) illumina tous les mondes des dix
directions. Moi aussi je m'émerveille devant de tels prodiges, et je voudrais
admirer ses mérites. Par le passé également, certains
hommes ont maîtrisé de tels pouvoirs surnaturels. Mais
de tels phénomènes extraordinaires n'indiquent en aucune
manière si une personne comprend le Dharma bouddhique de manière
correcte ou erronée. En Inde, il y eut des brahmanes capables de se verser toute l'eau du Gange dans l'oreille et de l'y
conserver pendant douze ans ; de boire d'un seul trait l'océan
tout entier, d'attraper de la main le soleil et la lune, et de changer
en boeufs ou en moutons les disciples du Bouddha Shakyamuni. Mais ces
pouvoirs n'eurent d'autre effet que de les rendre plus arrogants et
d'alourdir leur karma de souffrance
à travers vies et morts. C'est d'eux que parle Zhiyi* lorsqu'il dit : "Ils ne recherchent que la gloire et le profit,
et ne font qu'accroître les illusions de la pensée et du désir."(réf.) Toutefois,
à notre époque, ni les textes non bouddhiques, ni les
sutras du Hinayana, ni les sutras
du Mahayana, ni même le
Véhicule unique du Sutra du Lotus n'ont plus la moindre
efficacité. La raison en est que, dans l'esprit humain, l'avidité,
l'arrogance et la stupidité sont si fortes qu'elles défient
la supériorité de l'Honoré du monde dans l'accomplissement
du Grand Bien. Un chien, par exemple, pour l'acuité de son odorat,
est supérieur à l'homme ; son odorat, lui permettant de
détecter oiseaux et gibier, n'est pas inférieur aux capacités
surnaturelles d'un grand sage. La chouette, par l'acuité de sa
perception des sons, le milan par l'étendue de son champ de vision,
le moineau par sa délicatesse en matière de goût,
le dragon par sa taille, tous ont des capacités supérieures
à celles d'un sage. En ce sens, dans le monde impur de l'époque
des Derniers jours du Dharma, aucun sage, aucune personne de vertu n'a plus le pouvoir de contrôler
l'avidité, l'arrogance et la stupidité extrêmes
de l'esprit humain. "A ce moment-là, le
Bouddha s'adressa à Jogyo et à la multitude des bodhisattvas rassemblés, et leur dit : "Même si [en employant les pouvoirs surnaturels des bouddhas
pendant un nombre incalculable, illimité de centaines de milliards
de kalpa] je devais énumérer
tous les bienfaits que procure ce Sutra pour le transmettre, je ne pourrais
jamais totalement y parvenir. En bref, tous les enseignements de l'Ainsi-Venu,
tous les pouvoirs surnaturels librement employés par l'Ainsi-Venu,
la resserre de tous les secrets essentiels de l'Ainsi-Venu, tous les principes
les plus profonds de l'Ainsi-Venu - tout cela est proclamé, révélé
et clairement exposé dans ce Sutra."(réf.) À la vue de sa mère, Maudgalyayana ressentit une si grande tristesse qu'il fit immédiatement usage
de ses grands pouvoirs surnaturels pour faire apparaître du riz.
Sa mère en fut ravie et, saisissant un peu de riz de la main
droite, tout en cachant le reste avec sa main gauche, elle porta précipitamment
le riz à sa bouche. Qu'advint-il alors ? Le riz se changea
en feu et se mit à flamber ! Il se changea en flammes, comme
si l'on avait disposé un tas de buches, et tout le corps de sa
mère se craquela et se couvrit de brulures. Voyant cela, Maudgalyayana,
terrifié et perplexe, employa de nouveau ses pouvoirs surnaturels pour faire jaillir une grande quantité d'eau. Mais l'eau se changea
en brindilles qui alimentèrent les flammes et brulèrent
encore plus gravement le corps de sa mère. Quelle ne fut pas
alors la douleur du fils ! Comprenant que ses pouvoirs surnaturels étaient
incapables de remédier à la situation, Maudgalyayana se rendit en un instant auprès du Bouddha et lui présenta
sa requête désespérée. Question - A cela j'aimerais faire une objection. Ces passages proviennent bien
des sutras Sutra Vairocana* et Kongocho. Mais l'un se rapporte à l'atteinte de l'illumination
du bouddha Vairocana* ; un autre affirme que les pratiquants du Shingon peuvent acquérir les cinq
pouvoirs surnaturels en conservant leur corps actuel ; et un troisième
passage décrit la façon dont un bodhisattva parvenu au
dixième des dix transferts peut sans changer d'apparence progresser jusqu'à l'étape
suivante. Mais ils n'expliquent pas comment, sans changer d'apparence,
on peut prendre conscience en cette vie-ci de la non-naissance et de
la non-extinction de tous les phénomènes, et, moins encore,
comment il est possible d'atteindre la bodhéité. Dans le 7ème rouleau du Sutra
du Lotus, au chapitre sur les Pouvoirs
supranaturels, il est dit : "Dans ce Sutra j'ai révélé
et expliqué brièvement toutes les doctrines des Ainsi-venus,
tous leurs pouvoirs supranaturels sans entraves (note), les mystères de leurs
trésors et toute leur profondeur. Pourtant, le Bouddha sentit peut-être que les
simples mortels, à l'époque des Derniers
jours du Dharma,
ne seraient pas entièrement convaincus.
Il demanda donc à tous les bouddhas
des dix directions de venir se joindre à lui dans l'acte
surnaturel de tirer leur large et longue langue qui n'avait jamais dit que la vérité depuis d'innombrables kalpas, pour qu'elle s'élève
dans le ciel, aussi haut que le Mont Sumeru. |
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voir également : dix pouvoirs surnaturels et le chapitre Pouvoirs surnaturels | |||
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